10/11/2025

Le Regard

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Pacte Social, dialogue: «Quand on parle de la Nation, il faut dépassionner le débat», Dodo Kamba

L’Archevêque supérieur des Communautés unies du Réveil -CUR-, Dodo Israël Kamba a répondu lundi 16 juin 2025 aux questions des journalistes Paulette Kimuntu et Delphin Kasongo.

Revenant sur l’initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble portée par la CENCO et l’ECC, le Révérend Dodo s’est montré à la hauteur des exigences du statut d’un leader religieux face à la situation que traverse la République démocratique du Congo.

Au cours de cette interview , l’homme de Dieu a insisté sur la nécessité du dialogue et du respect mutuel entre confessions religieuses: « Il faut respecter chaque confession religieuse, quelle que soit l’appréhension que vous avez d’elle ». Il fustige toute forme de mépris institutionnel, notamment basé sur des disparités de moyens.

L’unité reste au cœur de son message. « Il nous faut discuter en mettant nos egos de côté et parler pays », martèle-t-il, refusant les agendas cachés et soulignant l’importance d’une collaboration transparente au service de la paix et de la cohésion sociale.

Face aux critiques visant l’initiative de la CENCO, il appelle à dépasser le sensationnel et à privilégier un débat rationnel: «Quand on parle de la Nation, il faut dépassionner le débat».

Dodo Kamba confirme la volonté des CUR d’engager un dialogue constructif: « Nous avons été invités par l’institution. Seuls, en tant que religieux, nous sommes partis. On nous présente les idées ». Tant que celles-ci ne sont pas compromettantes, il estime qu’elles peuvent être canalisées pour offrir un résultat bénéfique.

Interrogé sur les soupçons de collusion de figures religieuses avec des intérêts extérieurs, il répond sans détour: « Je dois être réaliste… je ne dis que ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu, ce que j’ai lu ». Il tient également à son indépendance d’esprit: « Je ne suis pas une caisse de résonance des politiques, je dis ce que je pense, ce que je vois ».

Concernant la crise électorale et les frustrations qu’elle suscite, il reconnaît les tensions tout en défendant le travail accompli collectivement: « Nous avons défendu notre cause en âme et conscience ». Il rappelle le rôle des confessions religieuses dans la désignation du président de la CENI, affirmant: « Nous avons opéré un choix réfléchi et officiel ».

Enfin, il insiste sur le fait que sa rencontre avec la CENCO et l’ECC ne doit pas porter sur des questions doctrinales, mais bien sur la situation politique et l’avenir du pays.

René Kanzuku