Prison centrale de Bunia: un réseau de greffiers a reçu plus de 30.000 USD de plus de 150 détenus contre une promesse de liberté non tenue

Plus de 150 détenus de la prison centrale de Bunia dans la province de l’Ituri ont été victimes l’année dernière, d’escroquerie de la part d’un groupe de faux greffiers.

Ces faux greffiers prétendaient leur faciliter les démarches pour leur liberté provisoire.

C’est le bureau provincial des inspecteurs des droits de l’homme de Bunia qui a dénoncé cette escroquerie mercredi, à la police d’investigation criminelle, à l’issue d’une visite à la prison centrale.

Selon le coordonnateur national de cette institution, Patrick Mupasa, ces détenus disent avoir versé chacun une somme allant de 200 USD à 300 USD à ce réseau de greffiers.

«Il y a même un cas que nous avons eu à la prison centrale de Bunia où il y a des agents de parquet qui escroquent de l’argent aux détenus. Un groupe des gens qui s’appelle greffiers, qui se sont constitués en réseau, juste pour commencer à parler aux détenus, en leur disant qu’ils vont rabaisser leur peine, ils vont leur donner la liberté, et ils perçoivent de l’argent, 200, 300 dollars américains. Dans ces conditions de détresse, le détenu n’a qu’accepter de débourser la somme», a-t-il révélé.

Patrick Mupasa a ajouté que plus de 150 prisonniers ont déjà donné 200 USD chacun à ces faux greffiers en vue de leur mise en liberté. Le bureau provincial des inspecteurs des droits de l’homme exhorte la police à mettre fin à cette mafia.

«Quand nous dénonçons, nous rendons à nue tous ces abus et nous voulons qu’ils puissent cesser. Et nous, on ne peut rien faire, à part collaborer avec les autorités afin de sanctionner. Les valeurs clés des droits de l’homme ce sont la prévention et la répression. Nous voulons parler de la prévention, mais s’il n’y a pas la répression, nous effectuons un travail nul », a-t-il fait remarquer.

Jusque ce jeudi 23 janvier, Radio Okapi qui a rapporté cette information, n’a pas pu avoir la réaction des autorités judiciaires sur ce sujet.

Rédaction