10/10/2024

Le Regard

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Le parti présidentiel en zone de turbulence:  l’UDPS/BELUX pousse Kabuya vers la porte de sortie

Traversant une zone de turbulence à la tête de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, Augustin Kabuya passe un sale temps au sein du parti présidentiel. Désavoué par des nombreux cadres et militants de cette formation politique, le secrétaire général est sur une chaise éjectable.

Décriant sa manière de faire, les cadres et militants de l’UDPS BELUX (Belgique, Luxembourg) retirent, à leur tour, toute la confiance qu’ils plaçaient à Augustin Kabuya.

Dans une déclaration rendue publique lundi 15 juillet 2024 depuis Bruxelles, les membres de la Fédération UDPS/BELUX reprochent au SG Kabuya, entre autres, l’utilisation abusive des prérogatives dévolues à la Présidence du Parti ; l’apologie de la corruption, en dotant des jeeps aux députés à la veille des élections des gouverneurs sans concertation avec l’exécutif du parti ; la gestion solitaire et personnalisée du Parti.

En clair, il est difficile pour celui que ses proches appellent « Mwanabute du chef » de résister en se maintenant à la tête de l’UDPS, s’il faut revoir le passé de ceux ayant occupé ce poste avant et qui ont connu la même situation que lui.

La Fédération BELUX appelle à la mise en place d’une cellule de crise afin de convoquer un congrès extraordinaire et entamer des réformes profondes. Elle réaffirme, tout de même, son soutien inconditionnel au président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

Ci-dessous, la déclaration politique des membres de la Fédération BELUX (Belgique, Luxembourg) et d’autres cadres de la France, l’Allemagne et de la Hollande, portant retrait de confiance placée en la personne de l’Honorable Augustin Kabuya Tshilumba en sa qualité de Secrétaire général du parti:

Nous, cadres et membres de la Fédération BELUX, France, Allemagne, Hollande.
Vu la situation qui prévaut au sein du Parti depuis un certain temps, et décriée par l’ensemble de la base, notamment : la violation intentionnelle et habituelle de nos statuts. Le non-respect de l’acte politique majeur du président légitime élu au congrès, consternant la préséance de la Ligue des jeunes dans son article 4, décision 020.

a. La convocation d’une réunion de l’Union Sacrée de la Nation visant à remettre en cause une ordonnance présidentielle ;
b. L’utilisation abusive des prérogatives dévolues à la Présidence du Parti ;
c. L’apologie de la corruption, en dotant des jeeps aux députés à la veille des élections des gouverneurs sans concertation avec l’exécutif du parti. Nous cherchons, jusqu’à nos jours, la provenance de ce fonds. La tenue des propos injurieux et tribalistes à l’endroit des Kasaiens du Katanga ;
d. La gestion solitaire et personnalisée du Parti ;
e. Le mépris du principe de la redevabilité et de la collégialité ;
f. Le clientélisme politique dans la gestion des enjeux ;
g. Les humiliations en public des Secrétaires Nationaux et autres membres du Parti ;
h. Les sorties médiatiques inopportunes, hasardeuses et non concertées ;
i. L’absence de vision.

Hormis tous ces griefs, les Fédérations de l’extérieur sont dans une situation de paralysie totale, notamment la Fédération de BENELUX. Une Situation connue par le SG mais ignorée par ce dernier. Nous appelons à la mise en place d’une cellule de crise afin de convoquer un congrès extraordinaire et entamer des réformes profondes.

L’UDPS et ses valeurs…

Depuis des années, notre parti, l’UDPS, a toujours maintenu sa bonne place sur la sphère politique congolaise. Un parti de masse où l’intérêt de la population demeure au centre des préoccupations. Les questions sociales (vitales pour notre peuple) ont longtemps été, et l’est toujours, notre leitmotiv. Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ne ménage aucun effort pour rendre cela effective tout au long de son mandat. Pendant ce temps, la grande question que l’on doit se poser est celle de savoir si l’UDPS censée être sur cette voie l’est réellement. Nous voici aujourd’hui au deuxième mandat du président Félix Tshisekedi, qui a bénéficié de la confiance du peuple congolais, nous sommes en droit de s’interroger sur ce que pense ce peuple de notre cher parti.

En échangeant régulièrement avec nos bases respectives, il est très clair de constater que l’image de notre parti se dégrade chaque jour qui passe. Il est alors grand temps de sortir de cette situation. Notre parti est, à ce jour, caricaturé à l’image d’une formation politique où l’éthique et la morale ne sont plus des fondamentaux tels que prôné par les pères fondateurs de l’UDPS dont le docteur Etienne Tshisekedi qui s’est battu, durant toute sa vie, pour le respect des valeurs. Il est alors grand temps de recadrer les tirs au sein de notre parti et de le donner un leadership nécessaire en vue de retrouver nos lignes directrices d’antan et, aussi de mieux accompagner le Chef de l’Etat dans sa lourde charge pour ce grand Congo.
Nous appelons à la mise en place d’une cellule de crise afin de convoquer un congrès extraordinaire et entamer des réformes profondes. Nous réaffirmons notre soutien inconditionnel au président de la République Félix Antoine Tshisekedi, notre unique autorité de référence, et nous lui témoignons notre dévouement total, sans aucune condition.