Une nouvelle attaque d’une violence inouïe a été enregistrée ce dimanche matin à Komanda, une localité située à environ 80 kilomètres au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Au moins 40 personnes ont été tuées et plusieurs maisons incendiées par des rebelles ougandais des ADF (Allied Democratic Forces), selon des sources de la société civile locale.
Ce nouveau massacre intervient dans une province placée sous état de siège depuis plus de deux ans, et où opère également une mutualisation militaire entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF), censée neutraliser les groupes armés actifs dans la région. Pourtant, l’insécurité demeure chronique, et les civils continuent d’en faire les frais.
Selon une correspondance transmise à la rédaction, les assaillants ont fait irruption dans la salle de Caritas, une structure catholique locale, où ils ont abattu froidement des civils, pour la plupart des fidèles venus en retraite. Plusieurs corps gisent encore sur les lieux, dans une scène de désolation difficilement soutenable.
Un témoin affirme que « les ADF sont arrivés à l’aube, lourdement armés. Ils ont tiré sans distinction, incendié et saccagé des maisons. À la Caritas, ils ont tiré sans défense ».
Les autorités aphones
Du côté des autorités, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à l’heure de la rédaction de cet article. Toutefois, des leaders communautaires dénoncent l’inefficacité du dispositif sécuritaire, malgré la présence conjointe des FARDC et de l’armée ougandaise sur le terrain.
«Nous vivons dans un état de siège qui ne protège personne. Chaque semaine, des civils meurent. La mutualisation UPDF-FARDC semble plus symbolique qu’efficace », déplore un acteur de la société civile préférant rester en anonymat.
Des appels pressants ont été lancés par des organisations de droit de l’homme pour une intervention rapide et la sécurisation de Komanda, où des familles sont actuellement en stress, redoutant de nouvelles attaques.
Cette attaque est l’une des plus meurtrières depuis le début de l’année dans le territoire d’Irumu, théâtre régulier des violences armées. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des habitations en feu, des corps sans vie au sol et des survivants en pleurs.
Justice M. Kangamina
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