L’église Kimbaguiste a désigné Denis Kadima comme son candidat à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Une annonce faite par le candidat lui-même à Nkamba, après son audience avec le chef spirituel kimbanguiste, Simon Kimbangu, en marge des activités de célébration de la mort et de la vie de Simon Kimbangu, initiateur de cette église, le 12 octobre 1951. Propos corroborés par le révérend Modudu, remplaçant du révérend Elebe Kapalay comme représentant de Nkamba à la plateforme des Confessions religieuses.
Il est du droit de l’église kimbanguiste de se choisir son candidat délégué des Confessions religieuses à la CENI.
Cependant, l’on constate que plus d’une personnalité aspirant à occuper le strapontin de la Centrale électorale, Kimbanguiste et non Kimbanuiste, ont déclaré avoir le soutien de Nkamba, après y avoir rencontré le même chef spirituel. «Je commence à avoir l’impression qu’il y a des religieux qui se plaisent à semer la confusion pour récolter des dîmes», s’inquiète-t-on.
Autre préoccupation en rapport avec l’église kimbanguiste, c’est la question de l’opportunité. Bien qu’en pleine session de septembre, l’Assemblée nationale qui a déjà entériné la désignation de Ronsard Malonda par les Confessions religieuses, n’a jusqu’ici donné aucun signal de revenir sur le dossier. Tout le monde semble plutôt attendre la désignation des délégués des autres composantes. Entendez: la majorité au pouvoir donc le FCC-CACH, et l’opposition, LAMUKA.
Denis Kadima, candidat délégué des Confessions religieuses, d’Educiel puis de Nkamba…
Il est encore frais dans la mémoire des observateurs avertis que Denis Kadima avait été cité parmi les six candidats restés dans la course après le premier tamisage dans le processus de désignation du délégué des confessions religieuses en début juin. Il a malheureusement été débarqué avec deux autres kasaïens «à cause de leur proximité tribale avec le Chef de l’Etat», avançait-on. «Ils sont en intelligence avec le pouvoir», auraient déclaré le cardinal Ambongo.
Au même mois de juin 2020, Denis Kadima sera présenté comme candidat sur un procès-verbal remis à l’Assemblée nationale par une autre composante de la Société civile, la controversée Educiel du docteur Bonganga. Le fameux PV rejeté à l’hémicycle, Denis Kadima et Bonganga vont en guerre contre l’Assemblée nationale, l’Etat congolais et… la Commission d’intégrité et médiation électorale -CIME-, organisation comptant en son sein les Confessions religieuses ayant voté pour Ronsard Malonda.
Ils les assignent en justice au Tribunal de grande instance de la Gombe. Par un invraisemblable hasard, c’est le cabinet de Maitre Taylor Lubanga, le chargé des missions du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, qui défend Denis Kadima et Educiel.
Malheureusement pour eux, le TGI, contre toute attente, a fini par donner un verdict impartial, renforçant même l’entérinement de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale. Sur les ondes de Top Congo, à l’émission Face à face, Kadima n’hésitera pas à donner quelques leçons de moral aux Chefs des Confessions religieuses.
Voici qu’aujourd’hui, dans sa transhumance effrénée, Denis Kadima prétend encore à être désigné comme délégué des Confessions religieuses (-ndlr : si cela se devait encore). Qui les voteraient? Les mêmes personnes qu’il a trainées il y a quelques mois en justice?
Directeur de l’EISA, Denis Kadima est un expert électoral spécialisé dans l’accompagnement du processus démocratique et des processus électoraux en Afrique, notamment par l’éducation civique et électoral, la médiation, l’observation,… Il n’a cependant jamais géré, ni participé de l’intérieur d’une CENI à la gestion des élections.
MALALA Joseph
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