Si «Kinshasa Zéro trou» lancé le 14 octobre 2021 par le Premier ministre sortant, Jean-Michel Sama Lukonde a été une réussite pour certaines parties de la capitale, notons que dans les communes de Lingwala, Kinshasa et Barumbu, ce projet est un échec total.
Nous sommes dans les communes de Kinshasa, Barumbu et Lingwala. Les avenues Kabinda, Kabambare, Bokasa, Kasaï et Flambeau, sont les principales routes secondaires qui traversent ces communes qui jouxtent le centre-ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, le plus grand centre commercial et administratif de la capitale congolaise.
Deux de ces avenues relient quatre communes de la ville de Kinshasa, notamment Lingwala, Kinshasa et Barumbu. Les trois autres longent la commune huppée de la Gombe où se trouvent la majorité des administrations publiques et des centres commerciaux.
Ces cinq routes sont dans un état de délabrement très avancé depuis plusieurs années. Elles sont totalement dans les oubliettes, alors qu’elles servent à désengorger les avenues des Huileries et de Libération, ex-24 Novembre pour faciliter l’accès vers le centre-ville.
Selon les usagers que nous avons pu interroger, ces routes ont vu le gouvernement Sama Lukonde venir et partir. Elles ont également vu le gouverneur Gentiny Ngobila venir et partir, avant de revenir quelques jours après l’intérim de son adjoint, Gecoco Mulumba.
Les premières victimes sont les paisibles citoyens qui sont obligés d’utiliser les taxis motos et véhicules, faisant la navette entre les trois communes voisines, y compris celle de la Gombe.
Conséquence sociale. Le prix des taxi-motos par exemple, est passé de 1000fc à 1500fc par course, pour le trajet compris entre le rond-point des Huileries(commune de Kinshasa) et le terminus de Bon Marché (commune de Barumbu). Pour le trajet compris entre ASSANEF(commune de Lingwala) et Bon Marché, la course est passée de 1500fc à 2000fc.
Les taxi-véhicules, eux aussi, ne sont pas en reste. La course a varié de 500fc à 1000fc pour les navettes entre les communes de Lingwala, Kinshasa, Barumbu et Gombe.
À l’unanimité, tous les conducteurs avancent une seule raison : il n’y a plus de routes. Les motos préfèrent prendre les avenues non asphaltées, et les véhicules font avec, ce qui élargit le trajet et implique la consommation excessive du carburant, selon eux.
Après la pluie, vient le sale temps !
S’il n’y a pas de taxi-véhicules après la pluie, vaut mieux marcher que prendre le risque de prendre un taxi-moto, pour ne pas se salir les habits et les chaussures. Ces routes deviennent l’enfer, après chaque pluie qui tombe sur Kinshasa.
Malgré ce calvaire, ces usagers qui croient encore en Fatshi, prennent leur mal en patience. Ils espèrent à une réhabilitation accélérée de la part du gouvernement à venir dans ce nouveau mandat du président Félix Tshisekedi.
Rappelons que le délabrement de ces routes renforce aussi les embouteillages dans les avenues de ka Libération et des Huileries.
LE REGARD
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