24/04/2024

Le Regard

De l’information fouillée et vérifiée

RDC: Armand Yav du PPRD attire l’attention de Félix Tshisekedi sur l’article 78 de la Constitution

Le Président de la République avait annoncé depuis le 6 décembre dernier, la nomination d’un informateur en vue d’identifier une nouvelle majorité parlementaire. Jusqu’alors, cette promesse n’est pas encore réalisée. Et depuis, les réactions ne cessent de fuser de partout à travers la sphère politique RD-congolaise. La dernière en date est celle du cadre de PPRD, Armand Yav. Ce dernier s’est attelé sur les textes qui, selon lui, ne permettent pas cette nomination en plein pouvoir presque consommé.

“La nomination d’un informateur, tel est le vœu du nouveau gestionnaire de la République. Le Président Tshisekedi est en train de poser ses marques comme dirigeants, mais hélas il se fait de plus en plus désorienter par ses collaborateurs. La détection d’une majorite parlementaire se fait en début de législature tel que prévu par nos textes avant la nomination du Premier Ministre en début de législature (voir art 78 de la constitution)”, s’est-il confié exclusivement ce 28 décembre au micro du journal Le Regard.

Et de poursuivre:”en plein milieu de la législature, vouloir nommer un informateur? pour en faire quoi?”.
“Doit-on rappeler que ce travail d’informateur avait été fait en début de législature par l’honorable Jean-Marc Kabund, lequel avait été conclu par un communiqué conjoint de formation de la majorité avec le FCC?”.

Cet ancien Conseiller du Président Kabila avoue que la majorité ne s’identifie pas lorsqu’on fait tomber le perchoir de l’Assemblée nationale.

“L’élément déclencheur selon une certaine opinion est le vote de la motion contre le bureau Mabunda.
Dans une démocratie, on a le droit de ne plus être d’accord avec un dirigeant. Et on vote pour son départ selon les textes et la procédure… voir des élus FCC avoir voté pour le départ du bureau Mabunda ne signifie en rien que la majorité s’est effritée”, a-t-il martelé.

En tant qu’ancien du Palais de la Nation, il appelle à “éviter des jurisprudences de mauvais goût et attend la suite sur les démarches du Président de la République”.

“Nous sommes une jeune démocratie. Nous plaçons encore les bases pour la gestion future. Nous devons éviter de créer des jurisprudences de mauvais goût. Tout compte fait, voyons où la démarche du Président de la République va nous conduire”, a-t-il réagi.

Il sied de signaler que dans l’attente du nouveau gouvernement, plusieurs autorités annoncent leur adhésion à l’Union sacrée. La plus récente, ce sont les 22 députés provinciaux de la ville de Kinshasa.

Christian Lotendo