La guerre de la majorité parlementaire a visiblement été remportée par l’Union sacrée naissante et favorable au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le Front commun pour le Congo -FCC- a beau resserrer ses rangs et croire en sa victoire jusqu’à la fin, mais le pire a fini par arriver. A la majorité absolue, la décision de la déchéance de Jeanine Mabunda du perchoir de l’Assemblée nationale, a été adoptée (281 contre 205). A sa suite, tout le bureau de la Chambre basse a été emporté par ce vent impétueux des pétitions, à l’exception du questeur adjoint dont la pétition n’a pas été examinée pour des raisons de santé.
Leçon: la majorité a basculé, elle n’est plus du côté du FCC. Le combat du parlement a été déterminant pour l’avenir du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui, selon des sources concordantes, a refusé de rendre le tablier pour permettre au Chef de l’Etat de “nommer un informateur” dont la mission est “d’identifier une nouvelle majorité” à l’Assemblée nationale.
Maintenant que la tendance majoritaire s’est dessinée, avec la traversée d’un bon nombre de kabilistes, Félix Tshisekedi n’a plus besoin de la démission de son “oiseau rare”. Il suffit d’une motion de censure pour faire partir l’équipe Ilunkamba.
Voici que la voie est dégagée, Fasthi peut passer à la vitesse supérieure pour mettre en œuvre les réformes annoncées dimanche 6 décembre 2020 au terme des consultations menées pendant trois semaines.
Cependant, dans le camp Kabila, on est loin de croire que le départ de Mabunda est une guerre perdue. On considère que cela est une bataille, que la vraie guerre vient de commencer et qu’ils sont disposés et déterminés à se battre jusqu’à la fin.
Pour s’éviter une énième défaite, après l’échec de Shadary à la présidentielle de 2018 et la déchéance de Mabunda, des appels sont lancés pour des réformes au sein du FCC. «L’heure est venue pour que des changements profonds s’opèrent au PPRD ainsi qu’au FCC», a tweeté Patrick Nkanga. Yves Kisombe, lui, n’est pas allé par 4 chemins pour solliciter -sinon, exiger- la démission de Néhémie Mwilanya de la coordination du regroupement politique de Joseph Kabila. «Depuis Goma, j’ai suivi la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale. Il nous faut, nous FCC, en tirer les enseignements et les conséquences, en commençant par la démission du Coordonnateur», a-t-il lancé.
Le Regard
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