En République démocratique du Congo, chaque tribu a ses traditions coutumières en ce qui concerne le mariage. La Rédaction de Le Regard s’est intéressée à celles de la tribu Luba des provinces du Kasaï. Ci-dessous, quelques sept règles obligatoires de ladite tribu.
La belle-mère est sacrée:
Elle ne peut jamais serrer la main de son beau-fils. Elle ne peut pas venir chez sa fille par surprise, elle doit prévenir, quelques jours avant.
Elle ne peut pas entrer dans la maison de sa fille avec des chaussures.
Elle ne peut pas s’assoir sur une chaise chez sa fille.
Elle ne peut pas entrer dans les toilettes chez sa fille, ni s’y laver.
Elle ne peut pas passer la nuit chez sa fille.
En cas de force majeure, c’est-à-dire, s’il n’y a pas une autre possibilité et qu’elle doit impérativement passer la nuit chez sa fille, le mari de sa fille doit découcher.
Elle ne peut pas manger la nourriture laissée par son beau-fils, si elle en mange par mégarde, elle va souffrir de parkisone.
2. par contre, le beau-père et le beau-fils sont vivent comme des amis.
Le beau-père peut venir chez sa fille comme il veut et quand il le veut. Il peut partager quelques confidentialités avec son beau-fils et même prendre un verre au coin ensemble.
Mais, à l’instar de la belle-mère, il ne peut pas dormir chez sa fille. En cas de force majeure, le beau-fils devra passer la nuit en dehors du toit conjugal.
3. Les belles-sœurs et les beaux-frères:
Les moins âgés n’ont aucun interdit, les garçons d’ailleurs peuvent hériter des épouses de leurs grands frères au cas où ces derniers venaient de décéder.
Ceux qui sont plus âgés que leurs sœurs n’ont pas le droit de passer la nuit chez leurs petites sœurs. En cas de force majeure, le mari de leur petite sœur devra passer la nuit en dehors du toit conjugal. Si ils (elles) sont chez leur petite sœur pour un long séjour, le couple hôte devra les loger chez les voisins ou à l’hôtel.
4. Les polygames:
La cohabitation des plusieurs épouses sous le même toit est prohibée dans les coutumes luba. Chaque épouse doit avoir son propre toit.
Le respect se tient selon l’ordre d’arrivée. La première épouse détient l’autorité sur toutes les autres, la deuxième sur les suivantes et ainsi de suite.
5 Le toit conjugal:
Il est sacré pour tous. Les enfants mariés ne peuvent pas habiter avec leurs conjoints(es) sous le toit parental. En cas de force majeure, ils devront être séparés et éviter à tout prix de s’accoupler.
Les enfants célibataires ne peuvent non plus s’accoupler avec leurs fiancé(es) sous le toit parental.
L’épouse et l’époux aussi ne peuvent pas s’accoupler avec des amants sous le toit conjugal.
6. Le mariage:
Il est exclusivement sous l’apanage du père de la fille s’il est vivant ou de l’oncle paternel si le père est décédé ou absent.
Si le père n’avait pas épousé la mère de la fille, le père recevra à titre symbolique, une veste, une chemise et des souliers, rien d’autre. Dans ce genre de cas, c’est l’oncle maternel qui jouit de la dot. La dot étant un symbole, elle ne dépasse pas 1000$, chez les lubas.
Après la nuit de noce, si l’époux constate que son épouse avait gardé la virginité, il devra faire cadeau d’une chèvre à la maman de la fille, en guise de remerciement.
7. Le Tshibawu et le Tshibindi :
Le Tshibindi signifie délit ou infraction. Le Tshibindi s’observe ou s’avoue dans divers cas dont le plus connu est l’infidélité de la femme dans le mariage. Il existe pourtant plusieurs autres formes aussi mortelles que l’infidélité, entre autres s’accoupler avec une sœur, une cousine, avec sa fille, avec son père, avec sa mère, avec le frère de son époux, voir la nudité d’un parent père, mère, oncle, tante etc, avec l’amant(e) de son père ou de sa mère.
Le Tshibawu signifie sanction ou sentence. On évoque ce terme après une constatation du Tshibindi pour faire payer au coupable l’infraction commise. Il s’évalue selon le degré et la gravité de l’infraction et se paie en espèce ou monnaie.
Le Regard
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