Un micro-baladeur suffit. Les desideratas des étudiants, du corps professoral et du personnel académique recueillis par la Rédaction de LE REGRAD, traduisent mieux la descente aux abois de la prestigieuse université de l’information et de la communication en République démocratique du Congo. Comme pour exorciser la clameur publique et essayer de conjurer son sort et celui de l’équipe qu’il dirige si maladroitement depuis trois ans, le professeur Kambayi Bwatshia a fait écrire un article qui fait la risée de tous ceux qui connaissent ce que fut l’ISTI-IFASIC. Qu’un recteur considère comme « détails insignifiants » le fait qu’il ait détruit la raison d’être d’une université, à savoir: l’enseignement, la recherche et le service à la communauté, est grave sinon pathétique. En tentant ainsi de se disculper, l’octogénaire s’enfonce encore plus dans le ridicule. Tenez !
1. Le prof. Kambayi Bwatshia se vante d’avoir achevé le projet de transformation de l’IFASIC à l’UNISIC, oui mais avec quel contenu? Une université qui fonctionne avec un seul département dans chaque faculté n’en est pas une.
Toutes les propositions de doter cet établissement de vrais départements, dorment profondément dans les tiroirs de monsieur le Recteur qui passe son temps à fabriquer des «nominations antidatées».
Bien plus, une institution des SIC dont le département d’information, presse et communication public est dirigé par un docteur en Relations internationales et ses deux secrétaires sont l’un économiste et l’autre linguiste, d’ailleurs renvoyé par le Conseil de l’institut pour immoralité et récupéré «tribalement», semble-t-il, par Kambayi.
C’est exactement comme si on nommait un géologue comme chef du département de médecine vétérinaire. C’est ce qu’on qualifie de modernisation institutionnelle. Risible !
2. Amélioration des conditions financières du personnel. Encore un argument truffé de contre-vérités, à en croire nos sources à travers un micro-baladeur réalisé par nos reporters. On sent que le rédacteur de ce qui ressemble à un plaidoyer, est arrivé très récemment dans la cour de l’UNISIC.
D’écrire que c’est monsieur Kambayi qui a rétabli le paiement des salaires et des primes est démentiel. Car les salaires sont payés par le Trésor Public et en francs congolais. Si le professeur Kambayi le reçoit en dollar, il devrait être arrêté ipso facto.
Par contre, la prime interne est payée en dollar oui, mais c’est à la demande du personnel à travers la délégation syndicale. Ce n’est nullement de la volonté du recteur.
Bien plus, si l’UNISIC arrive à payer 12 mois, c’est à cause des mécanismes internes de gestion et de contrôle mis en place par le personnel lui-même. Un des instruments pour réussir la mobilisation des ressources internes et leur gestion orthodoxe est la Commission de gestion concertée des frais d’études composée des délégués des corps académique, scientifique et administratif.
Il se fait d’ailleurs que monsieur Jean-Richard Kambayi en complicité avec son administrateur du budget, un certain Trésor Mbatshio, ont décidé de supprimer cette commission interne au motif qu’elle n’existe pas ailleurs. Et pourtant, cette commission a été créée sur base d’un texte fondateur issu de la volonté commune de tous les corps de s’assurer un moyen de contrôle citoyen.
L’objectif serait certainement de n’avoir aucune structure de contrôle interne. C’est pourtant grâce à cette commission que l’UNISIC arrive à payer allègrement ses 12 mois de primes alors qu’ailleurs, le «ailleurs» évoqué par le duo Kambayi-Mbatshio, il est rare que le personnel soit payé pendant 7 ou 8 mois.
Au sujet du colis de fin d’année, il s’agit d’une moquerie, lâche un enseignant. Car, c’est sous Kambayi que le personnel a expérimenté la douleur de ne rien recevoir en fin d’année, une fois, et de se voir partager un sac de riz à quatre, pour la première fois de leur histoire de l’IFASIC. Les agents de l’UNISIC espèrent que ce sera la première et la dernière fois de vivre une telle humiliation en plein 21ème siècle. Le peuple d’abord, si monsieur Kambayi le connait, c’est qu’il fait exprès !
3. Infrastructures modernisées. Une autre moquerie signée Kambayi Bwatshia, nous prouve un agent trouvé dans l’enceinte de l’UNISIC. Notre photo ci-dessus montre l’état de ce que le rédacteur de l’article de Kambayi qualifie de « construction terminée ».
Ce bâtiment dont les travaux avaient commencé sous son prédécesseur, peine à avoir une forme définitive. On en est encore honteusement là, regrette-t-il. Même l’échafaudage a vieilli tellement que les travaux ont dépassé le délai prévu.
Et d’ailleurs, nous confie-t-il, les fonds prévus au budget des deux derniers exercices pour les travaux de la construction de cet immeuble, ont disparu. Le recteur a dû recourir à un découvert bancaire pour amadouer la grogne qui montait au sein du personnel.
Entretemps, tout ce que le comité Kambayi avait rencontré comme infrastructures est dans un piteux état. Rien que la parure extérieure de cet établissement universitaire donne de la nausée. Même le portail est défectueux. Les bureaux souvent non climatisés et mal aérés, l’infirmerie sans produits médicaux de base, « l’immeuble intelligent » aménagé par ses prédécesseurs aujourd’hui en décrépitude…
La partie suivante dans la prochaine publication…
LE REGARD
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