
L’Aigle de la musique africaine, Fally Ipupa a passé pratiquement 8 mois en France pour raison de confinement occasionné par l’apparition de Coronavirus. Après ce repos forcé sur le sol européen, le célèbre chanteur RD-congolais a atterri ce lundi 7 septembre 2020 en début de soirée à Kinshasa, via l’aéroport international de N’djili, par un vol régulier d’Air France. A l’en croire, il a regagné sa terre natale avec son groupe pour principale mission de livrer un grand spectacle musical dimanche 13 septembre 2020, à partir de 15h00′ au Shark Club dans la commune de la Gombe.
Dans son séjour prolongé en territoire français suite à la propagation ultra rapide de la pandémie à covid-19 entre mars et juillet 2020, El Professor a réussi sa production scénique le 28 février 2020 à Accor Hôtel Arena -ex. Bercy-, la sortie du single «Allô téléphone » et les finitions de la deuxième partie de son opus «Tokooos». Signalons que cette maladie a même empêché Le King El Mara de prester en Allemagne, aux Francofolies de Spa en Belgique et en Australie.
Après Shark Club, celui qui s’est également surnommé Atrouva Solu, promet de révéler à ses fans, les différentes dates et lieux précis de sa tournée africaine organisée par U Live, branche événementielle du label Universal Music Africa pour le dernier trimestre 2020.
Son concert à AccorHotels Arena sur fond des intimidations
Le 28 février, le jour-j, les dernières heures précédant le concert historique de Fally Ipupa à Paris laissaient craindre le pire. Un incendie spectaculaire déclenché par des feux de scooters et de poubelles, a d’abord enfumé, dans l’après-midi, le quartier de la gare de Lyon, proche de l’AccorHotels Arena du XIIe arrondissement.
Ce n’est que vers 18h30, à un peu plus d’une heure du début théorique de l’événement, que les sapeurs-pompiers ont maîtrisé les flammes. Ces intimidations ne se sont pas arrêtées là. Plusieurs centaines de «combattants» se sont données rendez-vous aux abords de la salle de 20.000 places dans le but d’empêcher le concert. Pendant leur carnaval, ces «combattants» scandaient: «C’est annulé, vous risquez gros en y allant. Vous êtes fiers de ce que vous faites? Là-haut, Dieu vous voit!»… Empoignant parfois des spectateurs ou les bousculant, les «combattants» ont tenté le tout pour le tout.
C’est grâce à un impressionnant dispositif de sécurité que Fally Ipupa a réussi son spectacle. Métros fermés, dizaines de fourgons de gendarmerie, barrières métalliques… Des contrôles de billets ont été mis en place à distance de la salle pour trier spectateurs et agitateurs.
Et le parcours menant à l’enceinte de l’AccorHotels n’avait rien à envier à la sécurité des aéroports : boissons et parapluies confisqués, consigne obligatoire pour les sacs, fouilles, passage sous un portique de détection de métal : rien n’a été laissé au hasard. La première partie, du spectacle, avec notamment Robinio Mundibu, l’un des protégés de Fally, a commencé avec une quarantaine de minutes de retard du fait des incidents dans une salle à moitié vide. Et ce n’est qu’après un long entracte (sans doute pour attendre que la jauge se remplisse) que la star de la soirée a fait une entrée triomphante. Après une vidéo montrant un aigle survoler Kinshasa et les grandes métropoles occidentales, le rideau s’est levé sur une gigantesque structure gonflable du rapace qui a lentement elle-même « pris son envol».
Sa Majesté Fally, en peignoir et baskets, une couronne revisitée posée sur la tête, pouvait enfin commencer à chanter… après un long silence dans la capitale française. Le concert, maîtrisé de bout en bout, a été une véritable démonstration de force.
René Kanzuku
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