13/10/2024

Le Regard

De l’information fouillée et vérifiée

Barbara Pravi, la meilleure performance vocale à l’ouverture des 9èmes Jeux de la Francophonie

L’ouverture des ixèmes Jeux de la Francophonie a eu lieu ce 28 juillet 2023 au Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

La cérémonie d’ouverture a été agrémentée par trois artistes musiciens. Les congolais Fally Ipupa, Bill Clinton Kalonji et la française Barbara Pravi.

Barbara, moins connue dans la sphère musicale mondialement, a surpris plus d’un spectateur kinois et d’autres pays, présents à cette  cérémonie avec des performances artistiques hors pairs.

Cette chanteuse à la trentenaire d’âge a tenu les amoureux de la bonne musique, particulièrement le public de Kinshasa, en haleine avec une voix angélique aux allures de Céline Dion, dans sa chanson “lève-toi”.

Après cette cérémonie, les kinois ont enflammé la toile sur les débats concernant cette performance vocale à couper le souffle.

Elle a été la seule de trois musiciens ayant ouvert cette 9ème édition des Jeux de la Francophonie, à  avoir fait un semi-live avec sa voix caressante, en posant sa voix réelle sur l’instrumental de sa chanson, alors que ses collègues Fally Ipupa et Bill Clinton ont fait un playback.

Ce n’est pas seulement la voix de Barbara qui a marqué cet événement. Mais aussi et surtout le texte de la chanson choisie qui cadre avec le sens de l’activité. Cette chanson prône la solidarité mondiale.

“Lève-toi foule ne regarde pas le monde qui s’écroule. Sans rien faire en pensant à ta gueule. Sans bouger sans t’armer de conscience. Ne laisse pas s’installer la violence, le rejet de l’autre et l’ignorance
Que nos voix ensemble se soulèvent. Et nos mains unies enfin nous relèvent, enfin nous relèvent. Lève-toi foule montre que dans ton sang ce qui coule
Sont des fleuves de temps, de batailles
De libertés arrachées pour que brillent
Nos visages ensemble, nos pupilles
Nos rêves, nos idées, nos idylles…”, extrait de cette chanson.

La voix de Barabara Pravi résonnera désormais dans  la tête  des congolais, comme ce fut le cas avec d’autres  chanteuses françaises dont Lynnsha. Barbara a ainsi valablement représenté non seulement la France, mais aussi toute la gente féminine de l’espace  francophone, sur le plan musical.

Barbara Pravi, pendant sa prestation à la cérémonie d’ouverture des 9èmes Jeux de la Francophonie.

Qui est donc cette Barbara ?

Barbara Pravi, de son vrai nom Barbara Piévic, est une auteure-compositrice-interprète française, née le  à Paris. Elle est révélée par sa participation au spectacle Un été 44 en 2016, et connue pour s’engager en faveur des droits des femmes.Elle représente la France au Concours Eurovision de la chanson 2021 avec sa chanson Voilà, terminant en deuxième position au classement final derrière le groupe italien Måneskin.C’est le meilleur classement français au concours international depuis 1991. Elle est désignée révélation féminine de l’année lors de la cérémonie des Victoires de la Musique 2022.
Barbara Pravi est née à Paris et vit dix ans à Montmartre, aux Abbesses, de parents français d’origine serbe et iranienne. Son nom de famille est Piévic, en cyrillique serbe Пјевић (Pjević).Elle grandit au sein d’une famille d’artistes, au milieu des livres et de la musique. Pravi est un mot serbo-croate dérivé de prava signifiant « authentique », en hommage à son grand-père paternel serbe. Elle bénéficie d’une éducation multiculturelle, son grand-père maternel étant Hossein Zenderoudi (en), de nationalité iranienne.« J’ai aussi grandi au milieu des tableaux (…) Ma mère est la fille d’un grand peintre iranien (…) inspectrice de l’Éducation nationale (…) réserviste, engagée dans le travail de mémoire», explique-t-elle.C’est en 2015 que Barbara Pravi est repérée par Capitol Records où elle signe son tout premier contrat.

Elle assure l’écriture de tous ses textes. Ses influences sont surtout Barbara mais aussi Jacques BrelGeorges BrassensFrançoise HardyAragon.

Ses textes sont en grande partie autobiographiques. Par exemple, Deda (grand-père en serbe) qui retrace l’histoire de sa famille ou Chair (sur l’avortement).

René Kanzuku