07/12/2024

Le Regard

De l’information fouillée et vérifiée

CNDH: accusé de 12 péchés graves, pourquoi Paul Nsapu botte-t-il en touche?

Les membres de la Plénière, organe suprême de la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH-, ont retiré depuis le 30 août leur confiance en Paul Nsapu alors Président de cette institution, et demandé sa démission immédiate. En réaction, le Président «déchu» a diffusé un communiqué de presse signé également par les deux autres membres du bureau.

Il y avance que «l’agitation observée (parmi les Commissaires signataires) fait suite à la décision de l’Assemblée plénière portant avis et propositions de la CNDH sur la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur la mort de l’honorable Chérubin Okende Senga, ainsi que celle d’une mission d’observation électorale nommée MOE-CNDH».

Une incohérence: Comment une décision prise par une Plénière de 8 commissaires, pourrait-elle offusquer la majorité, soit les cinq signataires de la lettres?

«C’est une diversion», alerte-t-on du côté des cinq Commissaires signataires de la lettre. Puis: «Ce communiqué de presse n’a pas de sens. Ça n’a pas touché un seul des 12 points décriés dans notre lettre. Et nous n’avons pas fait allusion, dans notre lettre, de la Commission d’enquête sur la mort de l’Honorable Chérubin Okende ni de la mission d’observation électorale».

Parmi les 12 péchés attribués à Nsapu, il y a, selon ses collègues commissaires, le détournement depuis le mois d’Avril 2023 de 30% des fonds destinés à la CNDH; le fait d’avoir proféré des menaces physiques et verbales à l’endroit de ses collègues Commissaires, une tentative de détournement de 385 000 000 FC pour payer une dette méconnue par la Plénière, la révocation irrégulière de près de 309 agents de la CNDH au mois d’Avril dernier,… et le trafic d’influence récurrent aux noms des autorités civiles et politiques.

Selon le site Tamtam News, l’un des Commissaires nationaux a dénoncé, hier jeudi 31 août, le fait que «le Président tombé en disgrâce a fait déployer des policiers pour intimider les agents et cadres. La même jeep a ensuite empêché les commissaires d’accéder au bâtiment de la CNDH après la publication de la lettre du 30 août dernier».

Matshi Darnell