«Le souffle des ancêtres». Kin Art Studio ne pouvait mieux trouver comme thème pour la deuxième édition de Congo Biennale qui se tiendra du 10 septembre au 24 octobre 2021 à Kinshasa.
A bien comprendre les organisateurs, ce projet offrira aux artistes en amont, et aux amateurs des arts visuels, en aval, une opportunité de faire un voyage introspectif qui interroge les consciences sur ce présent et un futur mis en danger par l’insatiable besoin de modernité.
«Nous ouvrons un nouveau chapitre, celui d’une humanité qui tente de se relever face aux maux qu’elle a créés», indique l’équipe de Kin Art Studio.
En effet, Congo Biennale se projette dans un monde `d’après’ qui se doit être à nouveau en harmonie avec ce qui nous entoure, qui appelle à une autre manière d’interagir avec notre environnement.
Ici, le terme environnement va au-delà du visible, au-delà des Êtres physiques. Il renvoie donc à l’invisible, immortel et intemporel pourtant si présent, dans chaque chose, aux côtés de chaque Être pour inspirer et souffler une sagesse ancestrale à qui sait l’écouter.
Le projet résume cela en un mot: Animisme. Qui veut dire Une compréhension neuve de la nature, selon le philosophe Gaston-Paul Effa.
Birago Diop nous invite à être attentif à cette nature. «Écoute plus souvent les Choses que les Êtres… Le Buisson en sanglots: C’est le Souffle des Ancêtres morts, Qui ne sont pas partis… Qui ne sont pas morts». Voilà qui nous ramène dans une problématique aussi transversale que planétaire : le réchauffement climatique.
Découverte et redécouverte
A côté de ce voyage dans le présent, «Cette invitation célébrera par sa thématique les liens entre l’Afrique, ses diasporas et ses afro descendants, nos racines communes et la diversités des expressions culturelles et artistiques», explique le directeur artistique de Kin ArtStudio, Vitshois Mwilambwe.
Voilà que l’événement offre aux artistes diaspora, afro descendants et nationaux -ou africains- une opportunité de découvrir leurs racines, de se mettre en contact avec leur peuple, leur culture et de voir comment la culture africaine a pu muter aux contacts d’autres cultures.
«C’est la première fois que je vienne dans cette partie de l’Afrique mais je me sens déjà chez moi», à déclaré Fahamou Pecou, co-curateur de cette deuxième édition de Congo Biennale, lors de la conférence de presse tenue par toute l’équipe de Congo Biennale au Complexe Utex Africa. Pecou et les artistes qu’il sélectionnera auront à coup sûr une opportunité de se redécouvrir dans leur chair et dans leur travail.
La franco-burkinabée, Armelle Dakouo, est également co-curatrice, de cette deuxième édition de Congo Biennale. Cette rencontre qui semble s’internationaliser est un produit de Kin art studio. Cette dernière est une plateforme de valorisation des arts visuels contemporains produits à Kinshasa, en RDC, en Afrique et dans le monde.
Hugo Robert Mabiala
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