Jeudi Saint, l’Eglise universelle commémore le jour de l’institutionnalisation de l’Eucharistie. Ce jour, suivant la tradition de l’Eglise, est un jour de fête pour les prêtres qui y renouvellent leurs vœux de sacerdoce. Ça, c’est le côté pile.
Le côté face, le sombre, c’est le jour où Jésus Christ a été trahi par Judas Iscariote et livré entre les mains de ses bourreaux.
Abbé Aimé Lusambo, curé de la paroisse Saint François de Sales, a vécu les deux faces de la médaille en ce Jeudi Saint 2022, après s’être tenu aux côtés de Mgr Carlos Ndaka qui a présidé l’Eucharistie ce jour-là dans cette paroisse de Kintambo.
La messe finie, le prélat s’est offert un petit moment de détente pour apaiser les esprits. Il s’est fait accompagner d’un de ses plus proches, un prêtre en l’occurrence, soupçonné par certains, dans un premier temps, d’être le Judas. A l’occasion, une vidéo, privée au départ et virale finalement sur les réseaux sociaux, va asséner un coup dur sur la carrière presbytérale de ce prêtre tant adulé par ses Fidèles de Kintambo.
Questions interpellatrices aux Évêques
Dans cette vidéo, Aimé Lusambo, s’exprimant clairement sur un ton comique comme il en a l’habitude dans une sphère privée, s’oppose à la menace des évêques de renvoyer les prêtres ayant des enfants. Cependant, nulle part, le prêtre incriminé dit qu’il a des enfants, comme certaines personnes tentent de le faire croire. Le “si” employé dans sa phrase en dit long.
“Me retirer la soutane, pour qu’il me reste quoi? La nudité? Si j’en (enfants) ai 4 ou 5 qui va les élever si vous me retirez la soutane? Alliez-vous me donner l’argent puisqu’il n’y a pas de décompte final?”, a-t-il interrogé.
Ces questions ne tiennent-elles pas toute leur pertinence? Ne sont-ce pas fondamentales au point de placer les évêques à regarder la réalité en face? Dans leur message, les princes de l’Eglise catholique congolaise ont entre autres justifié leur position par le souci de protéger les droits des enfants nés d’une femme et d’un prêtre. Un parent relégué au chômage peut-il garantir à ses enfants tous leurs droits fondamentaux? Il y a lieu, selon de nombreux chrétiens, de réfléchir profondément sur cette problématique plutôt que de bombarder une décision qui, plutôt que de résoudre un problème, va en créer d’autres.
Les vrais Judas!
“Aimé n’a pas d’enfants”, clame haut et fort un Chrétien habitué à fréquenter la cure de la paroisse Saint François de Sales. Et un autre d’ajouter: “Eux, ils envient la paroisse Saint François de Sales. Aimé, c’est un Monsieur très comique”. Ces derniers propos sont ceux du propriétaire du téléphone à partir duquel la vidéo a été réalisée.
Via un audio, massivement partagé entre les Fidèles de cette paroisse de Kintambo, il rétablit les faits et le contexte de cette vidéo. “Nous passions du temps comme des amis en train de parler et je lui ai demandé les nouvelles de la réunion (avec le Cardinal au sujet de la décision de renvoyer les prêtres ayant des enfants, NDLR). Il m’a répondu calmes-toi un peu et il a commencé avec ses blagues, disant que si moi j’ai 4 enfants…”, raconte-t-il, tout en soulignant que “c’était en blaguant”.
Pour attester qu’il s’est agi d’une blague, il avance: “Aimé avait conscience que j’avais le téléphone en mains (pour le filmer). D’habitude, quand il arrose son champ, je le filme et le lui montre. Souvent, il me demande d’envoyer ces images au vieux Yuku (Bavon, ancien curé de Saint François en mission en Europe, NDLR). Si pas lui, j’envoie à l’abbé Julie pour les faire marrer”.
Cette fois, la roue a mal tourné. Très mal alors. Car ces deux prêtres, selon ce témoignage, vont se révéler par la suite disciple de Judas Iscariote, emboîtant logiquement les pas à leur maître. “Aimé et moi soupçonnons les deux personnes. J’ai même tonné sur l’abbé Julie. Je l’ai interpellé d’avoir répandu partout en Europe (Abbé Aimé a passé un long moment en Italie pour des raisons d’études, NDLR) et à Kinshasa, une vidéo privée faite uniquement pour blaguer”, révèle l’auteur de cet audio qui prend clairement la défense de l’abbé Aimé Lusambo, son “ami”.
Aimé Lusambo, meilleur curé de Saint François pour les jeunes
L’Eglise n’est certes pas un parti politique, mais Elle enseigne de nous soutenir les uns les autres pendant les épreuves. La Jeunesse de Saint François de Sales a puisé dans cet enseignement pour manifester un soutien infaillible à son curé Abbé Aimé Lusambo. Nombre d’entre ces jeunes estiment qu’il est de loin le meilleur curé de cette paroisse depuis le début des années 2000.
Raison pour laquelle, une affiche de soutien au prêtre est sur leurs statuts WhatsApp et story Facebook et Instagram. D’autres en sont allés jusqu’à placer sa photo sur leur profil. Comme quoi la Loi de l’amour enseignée chaque Jeudi Saint a bien été intériorisée par les Jeunes de Saint François.
Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Les Intellectuels et les Mamans de la paroisse sont aussi du nombre.
La peine d’Ambongo
Ce pendant, leur geste d’amour n’a pas su empêcher le Cardinal Fridolin Ambongo de sévir. Ce dernier a, depuis hier mercredi 20 avril 2022, décidé de suspendre Abbé Aimé Lusambo de ses fonctions de curé de Saint François de Sales. Il l’a aussi remis à la disposition du vicariat judiciaire pour des enquêtes devant aboutir soit à des sanctions plus sévères soit à un blanchiment. Wait and see.
Laurent OMBA
Ceux qui ont voulu humilier leur confrère , on les souhaite bonne chance qu’ils continuent comme ça car le silence de l’ex abbé curé jovial non confluetel et le souci des chrétiens pour cet abbé modèle travailleur de kintambo pèseront sur vous .. Ceux que vous êtes comme vocation ok vous allez payer très dur plus l’abbé Aimé..
La parole de Dieu n’a pas de compromission. Si cela vient de la parole de Dieu, cette décision ne faillira pas, mais si elle formatée de pensées humaines, elle n’aura que comme résultat : échec.
Le jugement se fera une fois pour toute et c’est travail qui attend les saints au jour du jugement, pourquoi le précipiter, la vengeance et la rétribution sont à Dieu.