Plus que 10 jours avant la tenue des élections des gouverneurs! Au Kongo-Central, une vingtaine de candidatures s’aligne sur le starting-block. Mais une d’entre elles tape à l’œil, tant elle a l’étoffe nécessaire pour réanimer l’économie de la province. Expert en fiscalité décentralisée, avec à son actif l’étoile de l’institutionnalisation de la Direction générale des recettes de Kinshasa -DGRK), Rolly Lelo Nzazi, actuellement sénateur, est présenté comme une «chance» que les Né-Kongo ne devrait pas louper.
Au micro de Le Regard, Rolly Lelo a décliné avec clarté et pertinence sa vision pour un Kongo Central économiquement fort, son «for intérieur» l’ayant «toujours poussé à servir l’Etat». Pour cet ancien questeur adjoint du Sénat dont le passage au cabinet du gouv’ Kimbuta et à la DGRK, témoigne d’une expérience avérée, la priorité, une fois élu, sera de se «concentrer sur l’éligibilité, effectivité et l’encadrement des recettes». «On va veiller sur la qualité de ces recettes pour mettre tout au profit de la province. Après, nous allons nous attaquer aux reformes pour créer un système numérique de mobilisation des recettes afin de réduire le coulage», a-t-il confié, faisant montre d’une vision minutieusement élaborée afin de placer sa province dans l’orbite de développement.
L’homme connait les difficultés de planification auxquelles sont confrontées les provinces.
«Les provinces dressent un budget pharaonique et attendent le gros du budget d’investissement du pouvoir central. Ce qui pose énormément problème. Moi, j’ai l’expérience avec la ville de Kinshasa. Généralement l’édiction du budget en rétrocession pose problème, parce que vous attendez USD 100 voire 120 millions, et à la fin de l’exercice vous vous rendez compte que seuls USD 40 millions ont été libérés. On se retrouve avec un budget irréaliste à l’heure de l’évaluation», a brossé Rolly Lelo. Et de souligner: «Dans ce contexte, les charges se reposent sur la régie provinciale. Et la régie pour satisfaire va émettre de taxations fantaisistes, ce qui embarrasse l’opérateur économique et la conséquence: nos coffres sont débiteurs».
Ce ne sont pas les idées qui lui manquent!
Tradition avec laquelle il veut rompre coûte que coûte! Ce ne sont pas les idées qui lui manquent. «Nous pensons assainir des ordonnancements et encadrer la mobilisation des recettes. Le coulage zéro n’existe pas, sauf il faut réduire tout ce qui émarge des manœuvres. Il est aujourd’hui prouvé à travers le monde que s’il y a coulage des recettes, c’est à la hauteur de 50% ou 60%. Admettons que la province du Kongo Central produit 36 milliards CDF l’an, c’est-à-dire 18 milliards CDF partent dans les poches des individus. Or, si aujourd’hui on assainit ça sera sans biceps que la photographie des recettes va changer. Et maintenant quand on associe ces milliards avec effort de services, croyez-moi on va quintupler», a-t-il affirmé.
Guérir la maman nourricière
La détermination de Rolly Lelo à remettre Kongo Central debout est connue. Ce natif de Matadi considère sa province comme sa «
Maman». Sa motivation: porter secours à «la maman province qui est malade». «Etant fils de cette maman (Kongo central), je ne pouvais être indifférent à ses cris. Si nous ne sauvons pas notre maman maintenant, le monde et le bon Dieu vont nous en vouloir». Voilà qui fonde le sens de la candidature portée par Rolly Lelo Nzazi et son colistier aux gouvernorales.
La Fondation Rolly Lelo Nzazi a été au front dans la lutte contre le Covid-19
Rolly Lelo a déjà l’habitude de voler au secours du Kongo central. Il compte plusieurs actions sociales menées avec le concours de sa fondation éponyme afin d’apporter tant soit peu sa contribution à l’amélioration des conditions de vie de ses frères et sœurs Né-Kongo. «Nos actions sont menées dans les 10 territoires du Kongo-Central. Nous avons été au front pour lutter contre la pauvreté en distribuant non seulement les fonds de commerce, mais aussi les outils de commerce. Nous avons aussi aidé nos agriculteurs à améliorer leurs productions en leurs offrants les outillages, les engrais, les semences améliorées, etc.», a-t-il rappelé. Et de poursuivre: «Nous avons encore élargi nos actions pendant que la pandémie frappait à plate couture notre province. Nous étions deuxième province la plus contaminée après Kinshasa. Très vite, nous avons agi et mené une campagne pour convaincre ceux qui doutaient de l’existence de la maladie. La campagne a couvert l’ensemble de la province. Les matériels de visibilité, les médias locaux, la distribution des kits sanitaires pour se protéger et protéger les autres dans des foyers, églises, écoles, universités, grands carrefours, homes des vieillards, orphelinats, places publiques, etc. De là est né le projet de bâtir 10 latrines publiques modernes à travers nos territoires».
RLN a martelé surtout que «nos actions sont toutes sans but lucratives et désintéressées du monde politique». Ce dernier a pour seul souci: assurer le bonheur de sa communauté.
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