23/01/2025

Le Regard

De l’information fouillée et vérifiée

Kinshasa: plusieurs mandats d’arrêts de la Police contre les manifestants de la marche de l’opposition en fuite, dont Léon Kalala

La Police nationale congolaise a établi mercredi 26 octobre 2016, plusieurs mandats d’arrêt contre les manifestants de la marche de l’opposition politique en cavale, dont Léon Kalemba Kalala. Selon plusieurs sources, Léon Kalemba Kalala a été interpellé par la police nationale congolaise mardi 20 septembre 2016 lors d’une marche de protestation organisée par l’opposition du 19 au 20 septembre 2016, puis détenu dans les locaux non officiels de la même Police. Depuis cette interpellation, Léon Kalala est introuvable. Sa famille qui est activement à sa recherche depuis le 21 septembre, reste inconsolable. Elle ne sait pas à quel saint se vouer.

Réagissant à nos questions, son père biologique, Mathieu Kalemba Mukala dit être surpris de constater qu’un mandat d’arrêt soit lancé contre son fils, alors que le mercredi 21 septembre 2016, ce dernier avait déposé un avis de recherche à la Police. Car, dit-il, c’est depuis le 20 septembre 2016 que son fils est introuvable et que ses amis ont témoigné l’avoir vu être embarqué dans la jeep de la Police le même jour. «Je suis très étonné d’apprendre que la même police recherche mon fils sous prétexte qu’il s’est échappé de leurs locaux, alors que j’ai déposé  un avis de recherche à leur poste le 21 septembre. Les amis de mon fils m’ont confié qu’ils ont vu les éléments de la Police nationale embarquer mon fils dans leur véhicule», s’est-il étonné.

Rappelons qu’hormis les arrestations, il y a eu des morts et des blessés au cours de ces manifestations. Parmi les personnes blessées, se trouve l’opposant  Martin Fayulu, membre de la Dynamique de l’opposition a affirmé avoir été touché à la tête par un projectile envoyé par des éléments des gardes républicaines, alors qu’il se trouvait dans un dispensaire du centre-ville.

Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, ces heurts ont fait 17 morts, dont trois policiers, et 14 blessés par balle parmi les civils.

De son côté, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a demandé donc qu’une enquête indépendante, transparente et crédible soit ouverte sur ces heurts. Quant à  l’ONU, au moins 53 personnes dont 4 policiers et 49 civils ont été tués au cours de ces affrontements début de la semaine dernière, et 127 civils blessés par la garde républicaine, l’armée ou la police. Pour la police, les heurts ont fait au total 32 morts. Du côté de l’opposition, on parle de 50 à plus de 100 vies perdues…

Christian Ibalaka Manda