Un garçon d’environ 15 ans a été tué le vendredi 18 septembre lors d’une rixe à la mosquée centrale de Kisangani.
A en croire le secrétaire général de la Communauté islamique en RDC, alors que les musulmans étaient en pleine prière, ceux qu’il désigne comme « la bande à Djibondo, autoproclamé représentant légal d’une certaine communauté islamique au Congo, différente de la Communauté islamique en RDC, à semé cette zizanie sur l’œil et la barbe de l’état congolais ».
« Ce groupe conduit par un certain Abdallah Nour, se réclamant chef d’entité de cette fraction terroriste s’est permis de perturber la prière en voulant prendre la direction de la prière. Ce qui a fait qu’il y a eu un désordre », expllique le SG Moussa Kalema qui poursuit : « les musulmans ont résisté, ils ont refusé d’être assujettis par ce groupe des va-t-en-guerre ». Puis : « il y a eu intervention de la police, la prière a été interrompue, ils ont brûlé les tapis de la mosquée. Sont-ils vraiment des musulmans ? Il y a eu une victime, un jeune homme d’environ 15 ans ».
L’inertie de l’Etat !
Selon le secrétaire général de la COMICO, Moussa Kalema, la même situation a été évitée dans d’autres coins du pays, notamment Kinshasa, le Haut Katanga, Bandundu ville,… « Cette crise a commencée à Kinshasa. Ces gens commencent par vous écrire une lettre et informent les autorités mais aucune disposition n’est prise », fait-il remarquer. Pour lui, la situation est en train d’échapper à l’Etat congolais à cause de la complaisance. « Nous demandons que l’Etat comprenne et suive le réquisitoire en ce qui concerne le Conseil d’État qui a rendu deux ordonnances, 129 et 130, en faveur du Comité Abdallah Mangala, le seul représentant légal et légitime -ndlr : élu à la faveur de l’assemblée générale élective, le 15 mars 2020-», lâche le SG Moussa Kalema. Et de tonner : « Nous ne savons pas pour quelle raison la tutelle -ministère de la justice- bloque la publication de nos statuts, elle bloque même la prise d’acte par l’arrêté ministériel ».
Le danger de l’extrémisme
« J’attire l’attention. Si on veut embrasser le pays dans la guéguerre comme on l’a fait dans le passé en Centrafrique, que l’Etat continue avec le laxisme dans la gestion de ce dossier de la COMICO », alerte le secrétaire général. Et d’ajouter : «On ne peut pas traiter des personnes sans qualité, qui ne sont pas membres de la COMICO conformément à la loi 004 qui est le soubassement sur lequel doit se poser l’intelligence du ministre de la justice ».
Inquiet face à la suite des choses, Moussa Kalema avertit : « Nous sommes en train de glisser dangereusement dans l’extrémisme, si on ne fait pas attention ». « Nous demandons à l’Etat de mettre fin à cette bande de délinquants qui en réalité doivent être arrêtés et envoyés en prison », argue-t-il. Et de d’étonner : « comment expliquer que dans une confession religieuse, on vienne occuper le siège à la communauté à 5 heures du matin ! Comment expliquer que le parquet général émette cinq réquisitoire, mais ils le groupe de Monsieur Djibondo- résistent ! Ce qu’il y a des forces du mal qui les soutiennent ».
Le nouveau comité dirigeant de la COMICO promet de relancer le déguerpissement de ce groupe qui occupe le siège de la Communauté islamique depuis près de deux ans déjà. « Si l’Etat ne veut pas nous aider, nous allons le faire nous-mêmes. Comme ça l’Etat portera sa responsabilité ».
La COMICO promet de s’adresser prochainement à la presse nationale et internationale afin de clarifier la situation et de prendre l’opinion à témoin.
Malala Joseph
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