19/04/2024

Le Regard

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Pour Ruberwa, annuler les textes élevant Minembwe commune commune est « précoce et discriminatoire »

Azarias Ruberwa, ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles est contre la demande des députés nationaux d’annuler le décret créant la commune de Minembwe. Pour lui, une telle démarche est « précoce et discriminatoire ».

« Les propositions des députés tendant à obtenir un décret du premier ministre, annulant purement simplement la commune de Minembwe, la saisie du Conseil d’Etat en vue d’annuler le décret ayant créé la commune de Minembwe me paraissent précoce et de nature discriminatoire. Il faut vérifier sur le terrain au sein des archives de l’administration et du gouvernement, le cas échéant interroger les acteurs qui ont posé ces actes relevant de leurs compétences par ailleurs sur base des éléments d’appréciation à leur disposition avant que je ne sois ministre de la décentralisation. De toute évidence, globalement, il y a eu des entités proposées par des provinces, non retenues par Kinshasa ; il y a eu des entités proposées par Kinshasa qui n’ont pas été retenues par les provinces. Tout cela nécessite des approfondissements. », a dit le ministre d’Etat de la décentralisation.

C’est le même cas pour la commission d’enquête annoncée par le Chef de l’Etat sur Minembwe. Ruberwa indique qu’elle devrait concerner toutes les entités territoriales décentralisées créées par le décret de 2015. Le contraire serait un acte discriminatoire, estime-t-il.

Contexte

Le bourgmestre de Minembwe était installé le 28 septembre en présence notamment du ministre d’Etat de la décentralisation et réformes institutionnelles, du ministre de la défense nationale, du gouverneur du Sud-Kivu, des chefs de la police et de l’armée ainsi que des dix députés nationaux.

Au cours de la plénière du lundi 19 octobre, les députés avaient posé une vingtaine de questions au patron de la décentralisation après son interpellation initiée par le député Muhindo Nzangi. Ruberwa avait, dans son exposé, confié que c’est le gouvernement provincial qui avait installé Gad Mukiza notifié depuis deux ans. Des allégations rejetées juste après par l’incriminé dans un communiqué.

Selon les textes de la chambre basse du parlement, après la réponse du ministre d’Etat, la parole sera accordée à Muhindo Nzangi, initiateur de l’interpellation pour une conclusion. Sa démarche peut aboutir à des recommandations ou il peut la transformer en motion de défiance s’il estime que les réponses ne sont pas satisfaisantes. Dans cette seconde hypothèse, il lui faudrait au moins 51 signatures de ses collègues pour que cette motion soit portée et débattue en plénière.

Actualite.cd