
À une semaine des élections, l’actuel gouvernement centrafricain a accusé, ce samedi 19 décembre 2020, l’ancien Président de la République centrafricaine, François Bozizé qui a dirigé le pays pendant dix ans, de manigancer un coup d’État.
“François Bozizé se trouve actuellement aux abords de la ville de Bossembele(à 150 kilomètres au nord-ouest de la capitale) et a l’intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui”, a déclaré le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.
“Il s’agit manifestement d’une tentative de coup d’État, que le gouvernement tient à dénoncer en cette période électorale”, a-t-il allégué.
Le porte-parole du gouvernement a, sans donner des précisions, accusé les troupes de l’ancien Président, d’avoir “assassiné trois gendarmes et un génie militaire”. M. Kazagui, a par la suite dénoncé “une entreprise suicidaire, dont le seul but est de remettre en cause la décision de la cour constitutionnelle”, laquelle a, récemment invalidé la candidature de Bozizé, sous motif qu’il est sous le coup de sanction des Nations Unies, pour son présumé soutien aux groupes armés responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
C’est suite à la fusion des trois principaux groupes armés du pays, dont le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique(MPC), actif dans le nord du pays, les 3R(Retour, Réclamation, Réhabilitation), présent dans l’Ouest et des milices anti-Balaka, réputées favorables à François Bozizé, que l’ancien chef de l’État fait face à cette accusation.
Il convient de souligner que ces trois groupes occupent la majorité du territoire centrafricain et mènent une offensive dans le nord et dans l’Ouest du pays, martyrisant ainsi les civils.
John Mpongo
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