Ettiss Kibuila Kavula, gestionnaire de la ferme «Musema» appartenant à Kabibi Shabani, deuxième épouse du Général John Numbi, reste introuvable depuis le mois d’août 2022, alors qu’il est recherché par les services de sécurité.
Selon des sources proches du dossier, c’est son père biologique, Kavula Yala, qui en paie le prix.
La ferme «Musema» est située dans la localité de Mashambio, territoire de Kwamouth, province de Mai-Ndombe.
En février 2018, Ettiss Kibuila Kavula, en sa qualité du gérant de la ferme, a réceptionné 565 vaches et 20 veaux en provenance du territoire de Masisi, convoyés par 60 sujets rwandais. Ce qui avait attiré l’attention des services de sécurité à s’imprégner du fonctionnement de cette ferme, compte tenu des relations tendues entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
En juin 2018, les agents de l’Agence nationale des renseignements -ANR- et les militaires lourdement armés ont perquisitionné cette ferme pour se rendre compte de la situation sur terrain. Ces derniers ne vont rien trouver.
Sur demande de sa patronne, en 2021, Kibuila Kavula a procédé au recrutement de 200 personnes pour les former à Wamba à la sécurité (gardiennage).
Selon des sources sécuritaires, il ne s’agissait pas d’une formation de gardiennage, plutôt d’une milice afin de préparer le coup d’Etat. Aux arrêts, le papa d’Ettis Kibuila Kavula, Monsieur Kavula Yala avoue que son fils est en fuite, non sans préciser où il se trouverait.
Pendant ce temps, les familles des jeunes recrutés dans cette affaire continuent de revendiquer la libération de leurs enfants qui restent jusqu’à ce jour en prison.
À les en croire, toutes les démarches entreprises pour entrer en contact avec les propriétaires de la ferme afin de trouver des solutions idoines ensemble, n’ont pas abouti.
Rappelons que dans une vidéo devenue virale, l’ancien chef de la police, John Numbi, s’est adressé le 09 octobre 2023 à au peuple congolais, à la police et l’armée, depuis son exil.
L’ancien patron de la police congolaise est revenu sur le “deal” conclu entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila en 2018, peu après la présidentielle, tout en appelant la police et l’armée à l’insurrection.
“Chers compatriotes, après plusieurs années de silence et de retenue qu’imposait mon statut d’homme d’Etat, je me sens dans l’obligation de briser ce devoir. L’armée et la police ainsi que toutes les forces de défense du pays ne sont plus liées au devoir d’obéir dès lors que le commandant suprême est devenu lui-même un danger par son immaturité, son incompétence notoire et son népotisme”, a-t-il déclaré.
Jacky Bongolo M.
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