Les desideratas des étudiants, du corps professoral et du personnel académique recueillis par la Rédaction de LE REGRAD font état d’une descente brutale aux abois de la prestigieuse université de l’information et de la communication en République démocratique du Congo. Comme pour exorciser la clameur publique et essayer de conjurer son sort et celui de l’équipe qu’il dirige si maladroitement depuis trois ans, le professeur Kambayi Bwatshia a fait écrire un article qui fait la risée de tous ceux qui connaissent ce que fut l’ISTI-IFASIC. Qu’un recteur considère comme « détails insignifiants » le fait qu’il ait détruit la raison d’être d’une université, à savoir: l’enseignement, la recherche et le service à la communauté, est grave sinon pathétique. En tentant ainsi de se disculper, l’octogénaire s’enfonce encore plus dans le ridicule. Tenez !
4. Réformes de l’Ecole doctorale:
Sous la gouvernance Kambayi Bwatshia, la prestigieuse Ecole doctorale est devenue une pétaudière. En effet, aussitôt arrivé, le recteur avait entrepris des contacts avec tous les corps. Et au personnel scientifique, il avait affiché sa volonté de réorganiser le Troisième cycle pour permettre au personnel d’aller plus vite vers la thèse. Le recteur Kambayi a réussi à motiver beaucoup de ceux qui stagnaient encore pour une raison ou une autre.
Mais immédiatement après, le duo Kambayi-Namegabe (Secrétaire général chargé de la recherche) a entrepris de désorganiser le fleuron de la formation doctorale en SIC en RDC. Ils se sont investis dans la recherche de l’argent d’abord. Car, à ce jour, c’est le SGR Namegabe qui reçoit dans son bureau, sans aucun bordereau, les frais d’inscription de la centaine d’auditeurs qu’il a inscrits. C’est auprès de lui que ceux qui doivent défendre leur DEA ou doctorat paient les frais de test anti-plagiat, à la tête du client.
Pire, nous révèle un autre, la qualité des apprenants laisse à désirer. Sous Kambayi Bwatshia, un étudiant ayant fait son deuxième cycle en maçonnerie, peut prétendre défendre son DEA et sa thèse en SIC. Les nombreuses correspondances des responsables de l’Ecole doctorale plaidant pour une normalisation de la situation sont restées lettre morte. Au contraire, messieurs Kambayi et Namegabe menacent de démettre toute l’équipe de l’Ecole doctorale, après avoir voulu humilier l’un des plus grands maîtres de cette maison-là, contraint à la démission pour son honneur.
Prétendre que l’Ecole doctorale était entre les mains de quelques professeurs influents est insultants pour ses collègues. Aujourd’hui, la réforme a consisté à autoriser tout le monde à avoir des enseignements à ce niveau de recherche. Conséquence : certains professeurs sont la risée des apprenants par la qualité de leur contenu.
Le recteur lui-même, historien de son état, s’est attribué un séminaire au troisième cycle en SIC alors que les vrais spécialistes en SIC sont là, disponibles. Grâce au Pr. Kambayi, des professeurs associés ont été membres des jurys de thèse là où des professeurs ordinaires et professeurs full ayant plus d’expertise existent.
Kambayi est venu détruire même le système de mobilisation des ressources en faveur de l’Ecole doctorale, alarme encore un autre enseignant qui a requis l’anonymat. Ce système qui était organisé de telle sorte que tous les apprenants du DEA et les doctorants travaillant à l’UNISIC paient leur scolarité en concédant des retenues sur leurs primes. Ceci permettait à cette école d’organiser ses activités en indépendance et avec efficience. Même ça, le duo Kambayi-Mbatshio a abrogé, rendant le fonctionnement du troisième cycle plus que désuet, avec des infrastructures dépassées par le nombre des personnes inscrites, un auditoire sans climatisation… Voilà en gros les réformes kambayiennes.
5. Création d’opportunités d’emploi pour les jeunes:
Citant abusivement le Chef de l’Etat, le Pr. Kambayi affirme avoir favorisé des jeunes qui travaillaient déjà « de manière informelle » comme assistants. C’est honteux d’affirmer que des personnes travaillent dans l’ombre comme assistants à l’Université. C’est cela le critère pour engager plus de 80 personnes en moins d’une année ? S’interroge un prof. En réalité, ce que le rédacteur engagé par le recteur insinue si subtilement, c’est qu’un bon nombre de ces recrues sont connus comme pourvoyeurs des TFC autour de l’UNISIC, en complicité avec certains professeurs qui « vendent » des travaux préfabriqués aux étudiants, alerte-t-il.
L’ancien Secrétaire général académique, le Pr. Arthur Yenga l’a dénoncé ouvertement dans son rapport de clôture de l’année dernière. Et certains sont même de hauts responsables au sein de l’UNISIC. Quelle honte que d’officialiser la fraude ?
Il regrette. Des assistants à la recherche engagés sur base d’aucun critère objectif, se transforment le lendemain en assistants d’enseignement. Des jeunes assistants nommés sur recommandation qui sont connus des étudiants et cités comme experts en corruption jusque sur les réseaux sociaux ! Même un étudiant ayant fini en agronomie peut venir aider à la recherche en SIC ? C’est quel pays ça ? Et on cite le chef de l’Etat dans ce tripatouillage ; comme si la jeunesse de qualité dont parle le Président de la république ressemble à celle-là!
6. Promotion de la paix et de l’unité:
C’est la chose la moins partagée à l’UNISIC. Cette institution a toujours été une famille depuis sa création. Les gens y vivaient comme dans un village tribal, sans distinction. Sous Kambayi Bwatshia, c’est le contraire. Les gens vivent sous tension, se craignent les uns les autres. Le recteur a instauré un système de peur et d’injustice qui ne peuvent promouvoir un climat serein.
Lorsque, systématiquement, ce sont ses proches qui dirigent toutes les commissions, se faisant payer des primes sur tout et partout, se constituant membres des jurys même sans en avoir qualité, c’est cela promouvoir l’unité ?
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