Les habitants de l’UPN, Cité Verte, Cité Mama Mobutu, Matadi Kibala, Ngolomingo et les environs, ont du mal à regagner leurs domiciles le soir, après leurs occupations au centre-ville par les bus Transco, comme avant. Beaucoup de conducteurs Transco ne veulent plus emprunter cette route à partir de 16 heures. Reportage.
Le jeudi 15 juin dernier, nous sommes à l’arrêt UPN de Gare-centrale, il est 15 heures 47 minutes et l’endroit se remplit au compte-goutte par des passagers. Quelques-uns parmi eux, colis et autres bagages en mains, se mettent à murmurer comme quoi le dernier bus vient de partir, il y a de cela une vingtaine de minutes.
Et à côté, plus de 4 bus Transco sont garés. Deux de ces bus affichent le signalement électronique défilant avec mention «UPN-Gare-centrale».
«Après 16 heures, il n’y aura plus rien. Aucun bus», lance un passager habitué à cette pénurie.
Comme à l’accoutumée, les passagers de la Société Transco sont déjà en file indienne, sans aucun véhicule devant eux, espérant à l’arrivée d’un autre bus. A 16 heures 24 minutes, ces derniers voient leur espoir s’envoler quand soudain un régulateur leur annonce qu’il n’y a plus de bus à destination de l’UPN.
C’est le chaos. Il y a péril en la demeure. «Ici, c’est maintenant dans leurs habitudes. Chaque jour, quand nous venons ici à partir de 15 heures, ils nous laissent plantés même avec des bus vides à côté. Ils ne vont pas nous embarquer sous prétexte qu’il y a des embouteillages. Et ils vont attendre 17 heures pour nous emmener à Magasin Kintambo, donc le demi-terrain», fustige Blandine, passagère.
D’après plusieurs témoignages recueillis sur place par les passagers, dont nous-mêmes avons constaté, les bus Transco commencent à faire le «demi-terrain». Donc, Gare-centrale à Kintambo Magasin avec les bus de la destination UPN-Gare-centrale, ce qui n’est pas prévu dans le règlement. Pourtant les taximen privés ont toujours été interpellés par les agents de transports à cause cette pratique.
«Ils ont rendu la société Transco comme les bus privés avec la pratique de «demi-terrain». C’est chaque jour à partir de 15 à 16 heures qu’il n’y a plus de bus. Que les autorités compétentes doivent réagir en toute urgence», déplore Remy.
Plusieurs personnes utilisent les bus Transco pour économiser grâce à son bas coût de 500fc comparé au 2000fc des taxi-bus. C’est le cas de Georgette (nom d’emprunt) la cinquantaine. «Papa, moi, je parle avec les larmes dans les yeux. On souffre parce que nous sommes mal payés. Nous prenons ces bus pour épargner quelque chose dans nos salaires, mais c’est maintenant chaque jour que nous subissons cette mauvaise situation», a-t-elle expliqué.
Quelques passagers ont tenté de poser des questions aux régulateurs sur place pour plus de précisions, mais cela a malheureusement tourné à un échange houleux. A notre tour, nous avons aussi tenté d’aborder ces régulateurs, sans succès.
Rodrick Bendi
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