Plus de 150.000 personnes de la Cité de Kishishe viennent d’être victimes des assauts des rebelles du M23 après d’intenses affrontements de ce lundi 13 novembre 2023 où les Wazalendo ont résisté contre cette force, déjà reconnue et appuyée par plusieurs Nations.
Ces personnes sont en déplacement massif vers d’autres localités et parcourent le trajet à pieds depuis plus de 2 semaines à la suite de cette guerre d’agression dans l’Est de la République démocratique du Congo.
La société civile du coin et les Défenseurs des droits de l’homme alertent sur le fait, et s’indignent de cette énième barbarie dans l’entité.
«Nous regrettons le silence assez prolongé de nos autorités de l’Etat qui semblent négliger l’avancée de ces hommes du Rwanda, qui, depuis les années 1990, ne cessent de couler du sang dans la région des grands lacs ici à l’Est de la RDC. Nous demandons au gouvernement, spécialement au ministre de la défense et à celui en charge des affaires sociales de pouvoir intervenir d’une manière urgente, car la situation est redoutable », s’est exprimé face à notre source Aimé Mukanda Mbusa, Notable de la zone.
Partant de ces assauts à multiples répétitions dans la zone des grands lacs, toute la population du coin reste au regret et en depression. Certains accusent les Députés de n’avoir rien fait face à cette calamité qui dérange ce milieu.
C’est pourquoi les rescapés, fuyant cette guerre et croisés en cours de route sur l’axe Bwito-Kanyabayonga, s’interrogent du «comment et sur quels propos les candidats parlementaires du Nord Kivu vont encore s’exprimer surtout en période de campagne électorale qui pointe à l’horizon dans peu de jours en RDC ».
Ces déplacés croient que « si gouverner c’est seulement prononcer des discours de démagogie devant le public alors tout le monde peut le faire ».
Parmi les élus, la population indexe Kambale Shangilia Zéphani, député National élu du territoire de Rutshuru depuis 2018, qui, estiment les habitants l’ayant élu, vient d’esquiver son milieu en allant faire les bruits de sa campagne électorale dans un autre territoire, le Sud de Lubero, légèrement touché par la guerre.
Pour eux, « c’est une façon de fuir les responsabilités de la région et s’il avait suffisamment alerté ce cas à Kinshasa, peut-être la solution aurait été trouvée».
De ces déplacés qui sont dans le Bwito figurent les plus vulnérables, entre autres les enfants, les personnes de 3ème âge et les personnes vivant avec handicap.
Il sied de signaler que la localité de Kishishe avait perdu environ 200 personnes par massacre en novembre 2022, dont les auteurs sont les rebelles venus du Rwanda.
Anicet Cito depuis Goma
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