La journée du 5 septembre a débuté aux alentours de 8 heures du matin, heure à laquelle des habitants ont fait état de tirs nourris d’armes automatiques entendus sur la presqu’île de Kaloum, centre de Conakry, la capitale, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d’affaires. Aucune explication officielle n’a été donnée avant le début de l’après-midi, où les forces spéciales guinéennes affirmaient avoir capturé le président Alpha Condé. Image à l’appui, Alpha Condé apparaît comme sonné sur un canapé du palais présidentiel, en jeans, la chemise entre-ouverte. Il est entouré de militaires en treillis, masqués et les armes à la main. Ces derniers l’interrogent : « Est-ce qu’on a touché à un seul de vos cheveux ? On vous a brutalisé, Excellence ? ». Alpha Condé reste silencieux dans cette vidéo tournée semble-t-il au palais présidentiel de Sékoutoureya et largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Les putschistes expliquent
« Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous […] de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions ; nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes », a dit le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au côté de putschistes en uniforme et en armes, dans une vidéo adressée à un correspondant de l’AFP.
Dénonçant la « gabegie », le lieutenant-colonel Doumbouya, drapé dans un drapeau guinéen, a ensuite réitéré cette déclaration à la télévision nationale peu après 14H00 GMT, interrompant les programmes habituels.
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