Selon Cibambo Amani, avocat de Access Bank RD-Congo, deux directeurs de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption -APLC-, ont exigé et perçu illégalement l’acompte de 30.000 USD d’une caution de 50.000 USD auprès du directeur général de la banque Access Bank RD-Congo.
Créée et mise en place pour lutter contre la corruption en RD-Congo, l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Corruption s’écarte du bon chemin.
« Ces agents de l’APLC se sont substitués au Ministère Public et au juge pour instruire et condamner, en une journée, la société Access Bank RDC sur des faits de blanchiment des capitaux non avérés. Et ce, d’autant plus que les sociétés concernées n’ont jamais été inquiétées ni condamnées pour ces faits encore moins black-listées », a dénoncé l’avocat Cibambo Amani.
Et de poursuivre, « Ces procédures et méthodes de travail de l’APLC mettent la banque en insécurité face à ses clients en rapport avec la divulgation des secrets professionnels, ne sécurisant pas l’investissement étranger en RDC et même l’épargne des congolais gardée par les banques commerciales et ne reflètent pas l’État de droit que le chef de l’État veut instaurer dans notre cher et beau pays ».
De son côté, l’APLC a étalé sa version des faits quant à ces allégations de Cibambo Amani.
« Les actions menées par l’APLC dans le cadre de cette enquête ont donné lieu à diverses interprétations. Néanmoins, cette controverse ne saurait enlever la pertinence des constats effectués, notamment sur base des documents remis volontairement par la banque ACCESS », a déclaré Ghislain Kikangala, le coordonnateur de l’APLC.
Ce dernier signe et persiste qu' »il reste convaincu que les pressions et agitations diverses autour de ce dossier ne peuvent nullement distraire sa structure de la noble mission lui confiée par le président de la République. Cette enquête ira jusqu’à sonnerie », ajoute-t-il.
En outre certains analystes déclarent que « la réclamation et la perception d’une caution dans les conditions étalées par l’avocat et sans aucune note de perception de la DGRAD, la détention du passeport du directeur général de Access Bank, l’éventuelle négociation d’une amende transactionnelle… Sont autant de faits qui suscitent d’interrogations dans l’approche opérationnelle de l’APLC ».
Ils appellent donc le chef de l’État à utiliser son stylo rouge pour sanctionner ces agents de l’APLC qui ternissent son action de lutte contre la corruption.
Quant à la faisabilité de ces sanctions, ils exigent la restitution de l’argent perçu illégalement, la suspension des responsables hiérarchiques pour des raisons d’enquête, la révocation de ces deux directeurs ainsi que leur mis en accusation, afin de répondre de leurs actes.
John Mpongo
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