08/12/2024

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RDC: Avec un parcours élogieux, Lokondo s’en va la tête haute

Henri-Thomas Lokondo, était un homme politique RDCongolais qui a exercé les fonctions au sein du parlement comme député national depuis la première législature jusqu’à sa mort mercredi 10 mars 2021 en Afrique du Sud.

Originaire du Grand Équateur, Henri-Thomas Lokondo Yoka est né le 27 juillet 1955 dans la province de l’Équateur, Il fait des études et obtient un diplôme en sciences politiques avec une spécialisation en relations internationales de l’Université libre de Bruxelles. Lokondo a ensuite travaillé dans les services de renseignements du gouvernement congolais à Uvira. De 1991 à 1992, il a participé comme membres à la Conférence Nationale Souveraine, une convention nationale qui discutait sur la démocratisation et des réformes politiques et a été expert au Haut Conseil de la République.

Il a été ministre des travaux publics en 1993 et vice-ministre des relations extérieures sous le Premier ministre Kengo wa dondo. En l’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération -AFDL-, Lokondo s’est senti dans l’obligation de quitter le pays vu ses accointances avec le pouvoir de mobutu où il a occupé plusieurs postes clés. Il s’exile en Belgique, bien que plusieurs mois plus tard, il retourna sous le régime de Laurent-Désiré Kabila.

Après le dialogue intercongolais, une période de négociations qui a conduit à la fin de la seconde Guerre entre 2001 et 2003, l’homme s’est senti « oublié » et a décidé de quitter le Mouvement Populaire pour la Révolution -MPR- dont il occupait entre autres le poste de secrétaire national à la communication.

Il crée son propre parti politique l’Union Congolaise pour la Liberté -UCL-, un parti qui s’est rapidement allié à Joseph Kabila avec qui ils ont formé la Majorité Présidentielle. En octobre 2004, le président Joseph Kabila l’a nommé comme conseiller privé à la présidence.

Lokondo ne gardait pas sa langue dans sa poche pour dénoncer les maux même au sein de sa propre famille politique. En 2017, il a demandé qu’une interpellation soit levée contre le gouvernement du Premier ministre Bruno Tshibala pour avoir omis de soumettre une proposition de budget au Parlement avant le 15 septembre, comme la stipule la Constitution. La motion était la première proposition de ce genre dans l’histoire du Parlement à venir d’un membre de la coalition au pouvoir. Il a également été le premier à être accepté par l’Assemblée dans l’histoire du Second Parlement de la Troisième République. Il a également exigé la démission de Tshibala alors membres d’une même famille politique.

S’exprimant au nom du Parti Lumumbiste Unifié -PALU- et de ses alliés parlementaires, Lokondo déclare que les partis quittaient la coalition présidentielle majoritaire en prévision des élections générales de 2018 et a approuvé la candidature présidentielle de Martin Fayulu alors candidat de l’opposition au détriment du candidat de sa famille politique.

Évacué en Afrique du Sud depuis le 6 février pour avoir les soins médicaux appropriés, l’homme a tiré sa révérence ce mercredi 10 mars 2021. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait contracté la COVID-19 depuis janvier 2021. Ces derniers jours sur terre, il a œuvré au sein du groupe G13 où ils ont milité ensemble pour la réforme de la CENI et l’idée de soutenir un consensus sur les réformes électorales.

Marc-Henock Makanda