14/01/2025

Le Regard

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Révision de la Constitution: le FCC alerte sur la machination tendant à détourner l’attention du peuple de l’essentiel

Le Front commun pour le Congo -FCC- s’oppose catégoriquement au projet de révision de la Constitution initié par le Président de la République, Félix Tshisekedi.

Dans un communiqué publié le dimanche, ce regroupement politique de l’ancien Président congolais Joseph Kabila voit derrière la volonté du Président Tshisekedi de changer la constitution, une machination politique pour détourner l’attention de la population de son incapacité à assurer sa sécurité, à arrêter la diminution de son pouvoir d’achat, à payer régulièrement et à terme échu, les militaires, policiers, enseignants et professionnels de santé.

«Ce projet de changement de Constitution qui, s’il passe, aura pour conséquence de dépouiller de toute légitimité l’ensemble des institutions du pays, ouvrant la voie à l’arbitraire et au chaos, est donc – et c’est le plus grave, un danger pour la paix, l’unité et la stabilité du pays; une déclaration de guerre du Président Tshisekedi au peuple Congolais», alerte le FCC.

Et d’indiquer: «le véritable objectif de ce projet de changement de Constitution est l’instauration d’une présidence à vie omnipotente, par le déverrouillage des dispositions constitutionnelles intangibles, singulièrement celles relatives au nombre et à la durée des mandats présidentiels et aux prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées».

Par ailleurs, le FCC rappelle que l’actuelle constitution est l’émanation du Pacte républicain issu du Dialogue inter congolais de Sun City. Pour ce regroupement politique, ce dernier est le «fruit de la sagesse de plusieurs centaines de compatriotes représentants tous les segments de la population, dont Etienne Tshisekedi en personne, qui en avait tous validé les termes en apposant, chacun, sa signature sur le Communiqué final».

Et le FCC de souligner: «Ce pacte a ensuite été cristallisé dans la Constitution du 18 février 2006; une Constitution écrite, non pas “à l’étranger, par des étrangers”, comme faussement allégué, mais plutôt -ironie du sort, à Kisangani, plus précisément à Simisimi dans les installations de la mission catholique Saint Gabriel en 2004, par des compatriotes représentant la diversité de la Nation congolaise, avant d’être massivement adoptée, soit à plus de 85%, par référendum populaire, lui conférant ainsi la plus grande des légitimités».

Le FCC qui veut tordre définitivement le cou à la fable d’une Constitution, produit tantôt des étrangers, tantôt des belligérants, et non conforme aux réalités congolaises, fait savoir que la Commission du Sénat chargée de proposer une nouvelle Constitution était présidée par feu le Sénateur Bruno Mbiango, ancien Président de la Cour Suprême de Justice à la retraite.«Avant la rédaction proprement dite du projet de la nouvelle Constitution, le Sénat avait pris le soin de diligenter des missions dans toutes les provinces, afin de consulter la population et de recueillir ses avis, avant de lever les grandes options de ladite Constitution», martèle le FCC dans son communiqué, soulignant ainsi la méthode participative utilisée dans la rédaction de la Constitution.

Avec HRM