26/04/2024

Le Regard

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La 23ème Journée mondiale de la propriété intellectuelle célébrée avec un accent sur “la protection des œuvres des artistes” à Kinshasa

Pour la première fois depuis 23 ans, la République démocratique du Congo a célébré la journée mondiale de la propriété intellectuelle. C’était le mercredi 26 avril 2023 au Musée national de Kinshasa, sous l’organisation du ministère congolais de la Culture et le Gouvernement Américain.

Le thème retenu pour l’année 2023 par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle -OMPI- est “les femmes et la propriété intellectuelle : accélérer le rythme de l’innovation et de la créativité”.

Pour l’occasion, il y a eu un échange des experts sur la question des droits d’auteur dans la salle de conférence du Musée national.

Présent parmi les panelistes, l’artiste Blaise Bula, PCA de la Société Congolaise des droits d’auteur et des droits voisins -SOCODA- a indiqué que sa structure à du mal à communiquer au public.

“Aujourd’hui, pour s’enregistrer à la SOCODA, il faut aller au siège qui se trouve à la place des Évolués dans la commune de la Gombe. Nous avons énormément du mal à communiquer et à sensibiliser le public sur la question. C’est parmi les réformes que nous envisageons de mettre en place au cours de notre mandat”, a dit Blaise Bula.

Pour Eugène Kandolo, éditeur à K-Possible, la SOCODA n’attire pas l’opinion publique vers elle.

“Les problèmes que rencontre la SOCODA l’a rendue pas très fréquentable à cause de l’image qu’elle a renvoyée à des nombreux problèmes en termes de ses tâtonnements et de manque des moyens”, a-t-il déclaré.

Général Philo, patron du label Bomaye Music a, quant à lui, laissé entendre qu’il  a protégé ses artistes à la SACEM en France.

“Pour protéger les œuvres des artistes, nous, on les inscrits à la SACEM, car l’œuvre est protégée au monde entier. On voudrait aussi bien les inscrire à la SOCODA, mais pour l’instant le système est plus clair comparé à la SOCODA où on peut inscrire un artiste au bout de 72 heures sur Internet”, a lâché Philo.

L’œuvre de l’esprit

Concernant l’œuvre littéraire et artiste ce qu’on appelle l’œuvre de l’esprit, la création donne au créateur le droit automatique de l’appropriation de son œuvre. Il devient titulaire de son œuvre. La loi n’impose pas à faire une formalité pour l’enregistrement d’une œuvre,  c’est ce qu’à dit maître Nganzi Théodore, en citant l’article 1er de la loi de droit d’auteur.

Il est possible pour les Congolais de protéger leurs œuvres aux États-Unis comme l’a confirmée Madame Doutriaux de l’USAID.

Cette conférence qui connu la présence de l’ambassadeur des États-Unis en République démocratique du Congo en la personne de Lucy Tamlyn et de la représentante du ministre de la Culture, s’est achevée avec le jeu des questions et réponses avec les participants et d’un rafraîchissement.

Rodrick Bendi